jeudi 12 novembre 2009

"Tout ne va pas si bien"


Si je vous dis : Graffiti, Colette, Le Baron, Vogue magazine, l’Hôtel du nord, Palais de Tokyo, Terry Richarson, Louis Vuitton, vous me dites d’une seule voix : André ! Aka Mr A.
Avec plus de 250.000 tags à son actif et un bon paquet de mannequin à son tableau de chasse, il faut avouer que le petit bonhomme force le respect. Puis le mec enfonce le clou en s’associant aux lieux les plus branchés de la capitale (le Baron, le Paris Paris, Le Régine, l’Hôtel Amour, chez Moune…) et en devenant une référence au Japon. Tout réussi au Portugo-suedois. Une vrai succès story.

Ces quelques lignes n’auraient aucun intérêt si André était resté ce qu’il était. C'est-à-dire un graffeur clubber borderline et provoc'. Mais c’est sans compter sur la cupidité, et sur un égo surdimensionné que Mr A est tombé dans le panneau du tout Marketing. Game over, Mister Uffie! Crédibilité zéro, foutage de gueule maximum.
A l’image des chanteurs Joeystarr ou encore Renaud, la légitimité du bonhomme est retombé à néant. Comment peut-on prétendre être un artiste lorsqu’on que ton logo est placardé sur des boites de chaussures et sur des ballons à l’entrée des magasins. André est devenu une marque et non une signature.
Nous ne donnons pas de leçon sur l’art. Mais ici, on sait une chose : l’art n’est plus quand le business prend le pas. Underground et marketing sont des thermes antonymes, André ne sera pas assez fort pour nous faire avaler la pilule. Alors utiliser l’art pour vendre de la came Made in China, c’est carrément insultant.
Parmi ces pires « œuvres » logotisées on se souviendra longtemps du couvre Iphone, d’une déco pour Leica, d’une bouteille de vodka, un Nabastaz (un lapin en plastique qui bouge les oreilles), d’un coussin et autre porte clef... A quand un sponsoring avec les rillettes du Mans ?


André est la mode et c'est la pire chose qui pouvait lui arriver.


VB.

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