mercredi 18 novembre 2009

COLLABORER POUR MIEUX REGNER


Impossible aujourd’hui de comptabiliser le nombre de marques de sneakers.
A l’heure du « chacun pour sa peau, marche ou crève». Certain qui ont comprit comment dynamiser une marque et comment la rendre visible. On assiste aujourd’hui à un phénomène qui dure dans le monde de la sneakers : le co-branding. On ne vous fera pas la démonstration marketing des avantages liés à cette pratique, mais une chose est sure : Ca fait vendre !

Peu de marque ne résiste au ciblage 2.0. Les marques les plus connues mènent la danse en associant leur nom à des marques de fringues qui détiennent une image qui leur font défaut: Nike x APC ; Reebok x Alife ; DC shoes x Sixpack ; Timberland x Stussy ; Vans x Deluxe.
L’air du « one for all » est bien fini, le public veut des modèles uniques, les shops aussi.
Une marque comme Courrir propose plus de 20% de modèles fait spécialement pour eux. Pourtant personne ne le savait. Les petits shops, eux, s’y mettent avec fierté Vega x Cyclope (Paris) ; Puma x Solebox (Berlin) ; Converse x Pata (Amsterdam).
On connaissait les modèles uniques dédiés aux sportifs (Nike x Jordan) mais aujourd’hui les marques s’attachent les signatures d’artistes (marketing quand tu nous tiens) Nike x Warhol, Y3 x momo, Lacoste x Stach ; Reebok x Basquiat
Et puis il y a les associations qui ne servent à rien à première vue (disons « moins pertinente »…): Adidas x Vespa ; Tiger x Mini cooper ; Le Coq Sportif x M&M’s. Une vraie course à l’alliance, quit à ne faire que çà pour faire tourner la boutique : le shop Colette en grand spécialiste, serait surement déjà mort sans toutes ces collaborations (Nike, Reebok, Timberland, Puma, Pony, Supra, Converse pour ne parler que de la shoes…)

Dernière évolution du créneau : les marques de luxe s’y mettent :
Weston x kitsuné; Christian Louboutin x Piper Heidsieck.
Si le malheur des marques en perte de créativité les pousse à ce genre de solutions pour vendre leur came ; cela fera, c’est sûr le bonheur des collectionneurs…

VB

jeudi 12 novembre 2009

"Tout ne va pas si bien"


Si je vous dis : Graffiti, Colette, Le Baron, Vogue magazine, l’Hôtel du nord, Palais de Tokyo, Terry Richarson, Louis Vuitton, vous me dites d’une seule voix : André ! Aka Mr A.
Avec plus de 250.000 tags à son actif et un bon paquet de mannequin à son tableau de chasse, il faut avouer que le petit bonhomme force le respect. Puis le mec enfonce le clou en s’associant aux lieux les plus branchés de la capitale (le Baron, le Paris Paris, Le Régine, l’Hôtel Amour, chez Moune…) et en devenant une référence au Japon. Tout réussi au Portugo-suedois. Une vrai succès story.

Ces quelques lignes n’auraient aucun intérêt si André était resté ce qu’il était. C'est-à-dire un graffeur clubber borderline et provoc'. Mais c’est sans compter sur la cupidité, et sur un égo surdimensionné que Mr A est tombé dans le panneau du tout Marketing. Game over, Mister Uffie! Crédibilité zéro, foutage de gueule maximum.
A l’image des chanteurs Joeystarr ou encore Renaud, la légitimité du bonhomme est retombé à néant. Comment peut-on prétendre être un artiste lorsqu’on que ton logo est placardé sur des boites de chaussures et sur des ballons à l’entrée des magasins. André est devenu une marque et non une signature.
Nous ne donnons pas de leçon sur l’art. Mais ici, on sait une chose : l’art n’est plus quand le business prend le pas. Underground et marketing sont des thermes antonymes, André ne sera pas assez fort pour nous faire avaler la pilule. Alors utiliser l’art pour vendre de la came Made in China, c’est carrément insultant.
Parmi ces pires « œuvres » logotisées on se souviendra longtemps du couvre Iphone, d’une déco pour Leica, d’une bouteille de vodka, un Nabastaz (un lapin en plastique qui bouge les oreilles), d’un coussin et autre porte clef... A quand un sponsoring avec les rillettes du Mans ?


André est la mode et c'est la pire chose qui pouvait lui arriver.


VB.

lundi 9 novembre 2009

Un fuck à l'art de rue.

Il y a un peu plus d’un mois on pouvait redécouvrir les quais de seine sous l’œil d’un photographe passionné et captivant. La presse s’étant largement chargée de sa promo, on dévoile aux parisiens un artiste déjà bien installé et doté d'une réelle personnalité.
Pour une fois une expo gratos, pour une fois l’art à la portée de tous, pour une fois une organisation originale,  pour une fois un artiste français qui ne se fout pas trop de notre gueule.
L’éponge rodait sur les quais en essayant d’éviter les radars, les alcooliques et les bouteilles de vodka sur le pavé quand il fut pris de stupéfaction! JR se fait barber ses affiches ! Un groupe de mecs perdus arrachent les collages de bon cœur, de loin ils ont l’air de bien se marrer. Peu à peu elle se rend compte que ces blaireaux ont saccagé toutes les photos de l’île… dans son casque, l’éponge peste! Elle hallucine de voir l’omniprésence des esprits « low cost » qui ne veulent surtout pas que les choses avancent.
De toute façon il fallait bien les virer ces affiches, mais dommage d’en avoir si peu profité.  Du coup l’éponge est super vénère, seule solution : elle va devoir attendre jusqu'au jeudi 12 Novembre pour rejeter  toute sa rage au concert des Bloody Beetroots et si cela ne suffit pas, elle enchainera le 13 avec tant attendu live de Vitalic

The Bloody Beetroots