mercredi 28 avril 2010

ELLE

Comme tous les matins je me réveille en sursaut.
Je me sens un peu collante, et des vapeurs d’alcool viennent me rappeler tous ces verres dans lesquels j’ai trempé cette nuit.
Une drôle d’odeur s’est collée à moi, une odeur de parfum, très frais. Les souvenirs se dessinent peu à peu, c’est un parfum de femme… j’ai la vague réminiscence de ces cheveux s’emmêlant dans moi, mais je suis seule maintenant.
Il est 15h et je prends de l’altitude, je survole la chambre totalement désastrée, je vacille un peu jusqu'à la salle de bain. Je suis la seule épargné par l’épaisse neige parfumée. Plusieurs fois j’échappe à la mort. Cette douche arrive à point nommée, il me caresse avec amour. Pour une fois qu’il a les doigts propres. Enfin, je me sens clean. Mais cette odeur, cette douceur s’est décollée de moi.
Un bruit ignoble me fait frémir, cette putain de sonnerie de Black, il ne l’a toujours pas changé ce con. Au bout du fil, je la reconnais, c’est elle ! Je l’entends mal, je suis trop loin et l’autre naze masque sa douce voie, il n’arrive pas à articuler, entre deux hoquets il bafouille, baaar ! Je ne comprends que de quelques mots grrr… il va bientôt raccrocher ! naan ! Dans la panique je distingue sa dernière phrase, elle
lui parle de moi « …s’il te plaît, ne te rase pas la moustache, elle est si belle… »

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